Il y a quelques jours, je passe par mon ami Élie Nabaa à sa galerie. Il m’annonce, la mine triste, que notre copain de promo (1973), Alain Berbérian, venait d’avoir un AVC (accident vasculaire cérébral) en France où il vit depuis le début de la guerre.
Là, tous mes souvenirs d’enfance et de jeunesse sont remontés à la surface. Nous formions une sacrée bande au Collège et dans nos premières années d’université, une bande qui croquait la vie à pleines dents et qui “écumait” tous les évènements culturels de la ville. On se retrouvait assez souvent à son domicile, face au Collège Notre-Dame de Nazareth.
Comme il avait une attitude very british, flegmatique et pince sans rire, nous avions l’habitude de le surnommer “Sir Alan Barby”. C’était la belle période de l’insouciance, de l’ivresse d’une jeunesse qui ne se doutait pas que la guerre était imminente.
Nous étions presque tous cinéphiles. Mais Alain cultivait une véritable passion pour le cinéma. Il en a fait sa carrière et a particulièrement brillé (voir sa bio ci-dessous, tirée de Wikipedia
Malheureusement, il est très peu revenu au Liban. Élie a gardé un contact permanent avec lui et avec son frère Charles.
Ce matin, à mon réveil, j’ouvre France 2 qui annonçait, dans son journal du matin, le départ de notre bon pote d’enfance.
Dors en paix, mon cher Alain. Nous gardons un très bon souvenir de ton passage parmi nous.
Nagy el-Khoury
Facebook, jeudi 24 août 2017.
BIO par WIKIPEDIA Alain Berberian).
Alain Berbérian est un réalisateur et scénariste français d’origine arménienne né le 2 juillet1953 à Beyrouth (Liban) et mort le 22 août2017.
Né en 1953 à Beyrouth d’un père arménien et d’une mère grecque, il passe sa jeunesse au Liban (fait ses études scolaires au Collège Notre-Dame de Jamhour, promo 1973) avant de terminer ses études en France. Il est le frère de l’auteur de bandes dessinées Charles Berberian. Il commence sa carrière dans l’audiovisuel en officiant comme monteur à Canal+. C’est là qu’il fait connaissance de la troupe Les Nuls (Alain Chabat, de Chantal Lauby et de Dominique Farrugia qui officient sur cette même chaîne) pour lesquels il réalise trois séries d’émissions (ABCD Nuls, Histoire(s) de la télévision et Les Nuls, L’émission).
Lorsque Les Nuls souhaitent passer de la télévision au cinéma, c’est naturellement à Alain Berbérian que le trio comique confie l’adaptation et la réalisation d’un scénario qu’ils ont rédigé et qui narre d’une série de meurtres à Cannes. Alain Berbérian réalise alors son premier long-métrage, La Cité de la Peur, comédie loufoque dans la veine de l’humour de Les Nuls et de “l’esprit Canal”. Le film connaît un succès en France, devient un film culte et lance la carrière cinématographique de son réalisateur et des membres de Les Nuls.
Il revient en 1998 avec Paparazzi, avec cette fois Vincent Lindon et Patrick Timsit comme interprètes principaux. Le film raconte la vie d’un gardien de nuit (Timsit) renvoyé pour avoir été pris en photo à un match de foot au lieu d’être à son travail. Il fait la connaissance de Michel (Lindon), qui va lui apprendre le métier de paparazzi. Le film obtient 932 086 entrées en France.
En 2000, il change de registre en réalisant Six-Pack, un thriller avec Richard Anconina qui raconte la traque d’un serial-killer aux quatre coins de Paris. Le film souffre de la comparaison avec ses grands homologues américains (Le Silence des agneaux et Seven).
Retour en force en 2002 avec la comédie Le Boulet, buddy movie réunissant Gérard Lanvinet Benoît Poelvoorde, où un gardien de prison (Poelvoorde) doit faire équipe avec un taulard (Lanvin) pour récupérer le ticket de loto de ce dernier. Le film est un succès avec plus de 3 millions d’entrées en France.
Puis, en 2004, il revient à la comédie en étant recruté par Christian Clavier pour réaliser L’Enquête corse, d’après la bande dessinée à succès de Pétillon. Le film qui reforme le duo vedette des Visiteurs, Christian Clavier et Jean Reno, narre les péripéties d’un détective chargé de retrouver un caïd indépendantiste en Corse.
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