« Lorsque le président des États-Unis Donald Trump a mis le Hezbollah libanais sur le même plan que Daech et al-Qaïda, en estimant que le gouvernement libanais devait être le partenaire des États-Unis dans une guerre contre ce mouvement, il méconnaissait probablement totalement la complexité de la situation au Liban », indique The Washington Post, dans un article publié dimanche 30 juillet.
L’auteur de l’article a ensuite rappelé que le Hezbollah avait fait visiter des zones de conflit à Ersal à un groupe de journalistes, le samedi 29 juillet, en leur expliquant que c’était le Hezbollah qui combattait le terrorisme et non pas les États-Unis, ces derniers soutenant le terrorisme par divers moyens.
« La visite que le Hezbollah a offerte aux journalistes prouve son influence grandissante au Liban, car ce groupe est la puissance militaire la plus efficace et dispose des meilleurs équipements militaires. Les capacités du Hezbollah lui permettent d’être capable d’attaquer n’importe quel lieu, à n’importe quel moment. Cette visite traduit également la complexité du contexte politique et militaire du Liban. Pour les États-Unis, le Hezbollah libanais est un groupe terroriste, mais si ce pays arrive, un jour, à acquérir une bonne conception de la complexité de la situation au Liban, il comprendra certainement comment les Libanais sont capables de se mettre à l’abri des tensions sévissant dans la région. Donald Trump s’est exprimé sur le Hezbollah lors de sa rencontre avec Saad Hariri, le Premier ministre libanais. Trump a alors déclaré que le gouvernement libanais était à l’avant-garde de la lutte contre Daech, al-Qaïda et le Hezbollah. Il a prononcé cette phrase sans s’être donné la peine de s’informer que Saad Hariri avait déjà scellé une alliance avec le Hezbollah pour devenir le Premier ministre du Liban. À noter que ces déclarations de Donald Trump ont été tenues alors que venait tout juste de prendre fin une offensive de deux semaines lors de laquelle le Hezbollah a expulsé les terroristes du Front al-Nosra. »