Le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi a souhaité ce samedi, dans son 8e message de Pâques intitulé “Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ?”, que les prochaines législatives permettent l’élection d’Hommes d’Etat responsables qui travailleraient pour l’intérêt du pays.
Le prélat maronite, qui s’est exprimé à partir de l’Eglise Notre-Dame à Bkerké devant plusieurs évêques et responsables religieux des différentes communautés catholiques, a de même prié pour que la paix règne dans le monde et que le Liban soit ressuscité à travers le redressement de son économie et des institutions, et qu’il puisse enfin se débarrasser de ses dettes, de ses crises et de la corruption qui le mine.
Il a aussi mis l’accent sur la nécessité de promouvoir le sens patriotique au Liban, aux dépens de celui confessionnel, pour sauver le pays.
Sur un autre plan, il a espéré que les conférences internationales consacrées au Liban permettent d’aider le pays sans ajouter à ses dettes, et que les réformes politiques, administratives, financières et sécuritaires – imposées par les parties donatrices – soient réalisées.
Le patriarche a par ailleurs abordé la question de la grille des salaires et ses répercussions sur les écoles catholiques, regrettant que l’Etat n’assume pas ses devoirs et que les parents d’élèves en paient les frais avec les hausses des scolarités.
“L’Etat doit payer lui-même les six échelons aux enseignants, parce qu’aucune école ne peut assumer la hausse des salaires stipulée par la grille et les six échelons sans être contrainte d’augmenter les frais de scolarité de façon considérable, ce que nous refusons”, a-t-il martelé, avant de signaler que l’Etat serait responsable du sort de toute école privée, surtout gratuite, qui fermerait ses portes à cause de la grille des salaires.