Michel Temer, président par intérim du Brésil, s’est projeté vendredi au pouvoir jusqu’à la fin 2018, avant même d’attendre l’issue du procès en destitution de la présidente suspendue Dilma Rousseff.
“Je ne vais pas faire de miracles en deux ans”, a-t-il dit à la revue Epoca dans sa première interview depuis sa prise de pouvoir jeudi. “Avec l’aide de tout le monde, je veux remettre le pays sur les rails dans ces deux ans et sept mois”, a-t-il ajouté.
M. Temer, qui était le vice-président de Dilma Rousseff, a pris la tête de l’Etat après le vote du Sénat jeudi matin qui a écarté l’ancienne guérillera du pouvoir en attendant son jugement par la Haute assemblée dans son procès en destitution d’ici six mois au plus, pour maquillages budgétaires.
Si le Sénat la reconnaît coupable de “crime de responsabilité” aux deux tiers des voix, elle sera destituée et M. Temer restera en poste jusqu’à la fin du mandat présidentiel, le 31 décembre 2018.
“J’ai l’habitude de la pression des situations difficiles, des crises”, a également déclaré M. Temer. “Je travaillerai sept jours sur sept, jour et nuit, pour répondre aux attentes du peuple brésilien”.
“Je souhaite que, au moment où je quitterai la présidence, on se dise au moins: +Ce gars là a mis de l’ordre dans le pays”.