Huit explosions terroristes ont secoué la capitale libanaise et sa banlieue depuis que les groupes takfiristes ont déclaré que le Liban est une » terre du Jihad ». Or, l’un des plus meurtriers attentats a été exécuté par l’organisation terroriste » les Brigades de Abdallah Azzam ». Selon des sources proches du dossier , citées par le quotidien libanais asSafir, le rôle des services de renseignements saoudiens dans ces attentats ne fait aucun doute.
Il apparait selon les aveux de ceux qui ont exécuté ces actes terroristes que l’un des outils du renseignement saoudien au Liban est les Brigades Abdallah Azzam. Cette organisation a été fondée par un ex-officier des renseignement saoudiens, un certain Majid Al Majid, dont on croit qu’il était lié à l’ancien directeur de l’intelligence saoudienne Bandar bin Sultan.
Or, parmi les huit attentats terroristes qui ont secoué la banlieue sud de Beyrouth , cinq d’entre ont été exécuté par ladite organisation alors que deux des explosions terroristes ont été revendiqués par Daech sachant que le huitième attentat était commis par le Front alNosra.
Les résultats de l’enquête ont montré – suivi des communications- qu’un appel a eu lieu entre celui qui a fait explosé la voiture piégée de Ruwais, et ce juste après l’opération qui a eu lieu en Août 2013, et un cheikh résident en Arabie Saoudite . Dans la communication, l’appelant se félicitait d’avoir réussi son opération, puis il a demandé le transfert d’une somme d’argent .
Mêmes soupçons concernant l’implication de services saoudiens dans l’attentat-suicide perpetré contre le consulat iranien. Là encore, l’enquête a dévoilé une communication téléphonique entre ceux qui ont exécuté l’acte terroriste et un numéro de téléphone saoudien.
Les autorités de Riyad ont été informées par les autorités libanaises chargées de l’enquête du numéro de téléphone suspect, sauf qu’aucune mesure n’a été prise contre l’auteur de ce numéro, pire encore, le numéro est restée en fonction sans subir aucune surveillance ou contrainte sécuritaire!
Sachant, que l’organisation a revendiqué, à travers son porte-parole Sirajuddin Zureikat, son opération baptisée « l’invasion de l’ambassade et du consulat iraniens ».
Un des éléments qui a participé dans l’execution de l’attaque , un certain Mahmoud alrabih- recherché par la justice- a joué le rôle de coordinateur sécuritaire de l’opération terroriste. Sauf que l’homme a disparu de la circulation, pour refaire surface en Turquie plus tard.
Il y a quelques semaines, le nom de alRabih a été mentionné par Ali Ghanem : un des principales suspects de la cellule Ksara- impliquée dans l’explosion sur la route de Ksara-Zahlé, le 31 août dernier et qui visait un convoi de partisans du mouvement Amal se rendant à la cérémonie organisée en hommage à l’Imam Moussa Sadr.
Il a avoué qu’il s’est réuni avec cheikh Bassam Tarras , dans une maison louée par alRabih en Turquie. Or, cheikh Bassam Tarras a été arrêté , Mercredi, par le service de renseignements des FSI. Il s’agit de sa deuxième arrestation , sachant que la première a eu lieu le 11 septembre dernier , lorsqu’il a été arrêté par la Sûreté générale qui était en charge du dossier de l’enquête sur l’explosion sur la route de Ksara .
Toujours selon assafir, citant des informations sécuritaires, Cheikh Bassam a avoué avoir établi un contact direct avec le responsable des opérations à l’étranger de Daech, un syrien connu sous le nom d’ Abou al-Walid.
Ce dernier a supervisé les attentats suicides qui ont visé des civils dans le quartier de Burj al-Barajneh le 12 Novembre dernier, dans la banlieue-sud de Beyrouth. En outre, l’homme a aussi «conçu» les attentats-suicides, dans la capitale française Paris.
D’où questions: Quel lien entre un cheikh libanais et un grand chef de Daech? Quelle coïncidence secrète a réuni Tarras avec Ali Ghanem , le commanditaire de l’explosion de Ksara? Et pourquoi se réunir dans la maison d’ alRabih , un des principaux commanditaires des attentats contre l’ ambassade iranienne?
Mais encore, un des suspects arrêtés de la cellule terroriste Ksara a avoué que Tarras l’a introduit à un certain «Abou Bara», qui serait le cerveau de l’opération Ksara et d’autres opérations terroristes.
Or, Tarras avoue que ce dernier serait en fait Mohammad Qasim al-Ahmad, un des responsables des « Brigades Abdullah Azzam » et responsable des attentats de Ruwais et de Bir al-Abed, soupçonné d’avoir récemment prêté allégeance à Daech.
Et donc, tous les commanditaires des attentats qui ont secoué la banlieue-sud de Beyrouth sont en fait liés par un facteur commun : Cheikh Bassam Tarras. Le même homme qui se trouvait en Arabie Saoudite, quelques heures avant son arrestation