Le ministère du Travail a émis une nouvelle décision visant à durcir les sanctions contre les entreprises qui emploient des étrangers non déclarés. Les sociétés contrevenantes devront désormais payer une amende de 2 500 000 livres libanaises, avant de procéder à la régularisation de leur situation. Cette amende était auparavant réduite à 250 000 livres en cas de paiement rapide, dans un délai de 15 jours.
Cette mesure a été prise pour décourager le travail au noir, explique le ministère après avoir constaté que « les sociétés qui emploient une main d’œuvre étrangère de manière illégale préfèrent payer l’amende réduite plutôt que d’embaucher des Libanais ».
Depuis son entrée en fonction, le ministre Sejaan Azzi a limité l’octroi de permis de travail pour les non-libanais afin, dit-il, de favoriser l’emploi des nationaux. Dans une interview accordée à la chaîne LBCI à la mi-août, il avait avancé le chiffre de 10 000 libanais remplacés par des employés étrangers, principalement syriens.
« La cause de ce phénomène n’est pas la crise économique, mais résulte d’une politique délibérée des employeurs (…) pour réduire leurs coûts salariaux », avait-il declare.