Youssef Riyad Fakhr, connu pour le “Cowboy”, est désormais aux mains des services de la sureté générale libanaise. Figure de la guerre civile et de la guerre des rues au Liban à l’époque des années 80 du siècle dernier, cet homme est accusé de recruter des agents pour le compte de l’ennemi israélien et de conclure des transactions d’armement pour l’opposition syrienne.
Quelques jours après son retour des Etats-Unis, la sureté générale l’a arrêté, le soupçonnant de communications avec l’ennemi israélien. Les effectifs de la sécurité ont perquisitionné son domicile à Deir Qoubel sans trouver pour autant des preuves concrètes sur sa traitrise.
Ce Cowboy fut l’ancien dirigeant des milices du parti progressiste socialiste à Rawché. Il avait imposé des taxes sur les hôtels, les magasins et les sites de cette région de Beyrouth dans les années 80.
Vers la fin des années 1980, il a quitté le Liban à destination des Etats-Unis. Il est depuis rentré quatre fois au Liban.
Des sources judiciaires expliquent qu’il a été arrêté cette fois, parce que « son ordinateur était piraté ».
Son arrestation est survenue mercredi dernier. Le journal libanais al-akhbar rapporte que Fakhr, suite à la perquisition de sa maison, a informé l’ambassade américaine de sa convocation. Il est ensuite allé au département général de la sureté générale où il a subi un interrogatoire et a été détenu.
Sa maison a été fouillée une deuxième fois, sans retrouver quoi que ce soit.
Quatre jours après sa détention, Fakhr a été déféré devant le tribunal militaire samedi, sur ordre de la justice. Le parquet militaire l’a accusé ainsi de « collaboration avec l’ennemi, de recrutement d’agents, et d’implication dans des crimes d’achats d’armes ».
A ce propos, des sources juridiques ont révélé que l’arrestation du cowboy est survenue après l’avoir suspecté de recruter des agents au profit de Monzer Safadi, alis Mandi Safadi, originaire de Majdal Chams dans le Golan occupé, et considéré comme le Syrien le plus proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Mandi est un membre travaillant au bureau de Netanyahu, et précisément au département de la technologie des renseignements et des services, et travaille à la Knesset israélien.
Les autorités libanaises soupçonnent Fakhr d’implication dans l’achat d’armement pour l’opposition syrienne et l’acheminement des armes du Liban vers l’intérieur syrien.
Le nom de Fakhr a figuré dans la série d’Israël Leaks publiée par le journal al-Akhbar en juillet 2015. Le 26/05/2015, une conversation téléphonique a eu lieu entre Safadi et Fakhr, le premier lui proposant d’acheter une propriété dans la région de Dmit au Chouf, d’une superficie de 16600 m², dans la zone d’influence de l’ancien ministre Wiam Wahhab !
Pour le moment, aucune information n’a filtré de l’enquête en cours. Mais ce qui certain c’est que la sureté générale n’a pas arrêté ce Cowboy pour ses « activités » miliciennes dans la guerre civile libanaise, mais bien entendu pour une relation suspecte avec l’ennemi israélien. Des sources éminentes affirment que les preuves qui incriminent Fakhr sont « tangibles ».