C’est la fin du cauchemar pour les 200 salariés de Saudi Oger en Arabie saoudite, qui étaient bloqués et ne percevaient plus leur salaire depuis huit mois. Une liste des employés français a été remise au vice-prince héritier Mohammed ben Salman, qui s’est engagé à régulariser la situation des ressortissants français.
Lors de sa visite à Paris, les 27 et 28 juin, le vice-prince héritier, Mohammed ben Salman, alias « MBS », accordait un entretien à Nathalie Goulet, sénatrice de l’Orne et présidente de la commission d’amitié franco-saoudienne. Contre toute attente, cette dernière a obtenu la confirmation que le jeune prince s’engageait à indemniser les 200 salariés français plongés dans une situation dramatique et sordide – ils ne sont plus payés depuis huit mois.
A son retour, l’ambassadeur de France à Riyad, Bertrand Besancenot, est entré en contact avec le cabinet du roi Salman. Il lui a été confirmé le geste salvateur et royal de MBS, à savoir qu’à la fin de cette semaine de l’Aïd, les salariés français victimes de la mauvaise gestion et du peu de considération de leur président libanais Saad Hariri, vont percevoir six mois de salaire et la régularisation des cotisations salariales impayées depuis longtemps.
Meurtris, affaiblis, abusés, ces employés ont également hâte de retrouver un peu de sérénité et de dignité. Il s’agit en effet de 200 Français parmi 38 000 employés par la société Saudi Oger. Un vent de contestation commence à souffler et d’autres nationalités manifestent leur colère. Elles réclament elles aussi que Mohammed ben Salman vienne à leur secours et leur attribue les mêmes conditions qu’aux 200 Français.