L’armée libanaise a effectué plusieurs avancées dans le jurd de Ras Baalbeck (Békaa), durant la nuit de mardi à mercredi, a rapporté l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). Elle a ainsi pris le contrôle de plusieurs zones.
De plus, l’Ani indique que la troupe a bombardé à l’artillerie lourde des positions du groupe État islamique (EI) dans les jurd de Ras Baalbeck et du Qaa, deux localités chrétiennes de la Békaa.
Depuis mardi, des soldats libanais se déploient de manière intensive dans certains secteurs du jurd d’Ersal, au lendemain du retrait des combattants jihadistes du groupuscule Brigades Ahl el-Cham qui étaient présents dans la région. L’avancée de l’armée avait commencé dès lundi.
Cette opération intervient dans le but de “resserrer l’étau sur des groupes liés à l’Etat islamique”, a précisé mardi l’armée. Dans les régions de Wadi Hmayed et Ajram, les militaires ont trouvé, mardi également, des ceintures explosives et des grenades. La dépouille d’un homme, dont l’identité demeure inconnue, a également été trouvée.
Selon plusieurs observateurs, la troupe préparerait une offensive contre l’EI dans l’arrière-pays des localités chrétiennes de Ras Baalbeck et de Qaa, dans le nord de la Békaa. Les militaires libanais bombardent depuis plusieurs semaines les positions jihadistes dans ces secteurs.
Mardi en soirée, le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, s’était rendu à Ras Baalbeck afin d’inspecter les troupes déployées dans le secteur. Quelques heures plus tard, l’armée a intensifié ses bombardements, ciblant à nouveau des éléments jihadistes sur les hauteurs de Fakiha, Ras Baalbeck et Qaa. Vers 23h, les hélicoptères de l’aviation libanaise ont bombardé des cibles dans les secteurs de Kherbet Daoud et le jurd de Qaa.
Les zones dans lesquelles l’armée se trouve désormais avaient été libérées par les combattants du Hezbollah lors de la bataille contre les jihadistes du Front Fateh el-Cham (ex-al Nosra), fin juillet. Le chef du parti chiite, Hassan Nasrallah, a fait savoir à plusieurs reprises que sa formation était prête à laisser à l’armée libanaise le terrain reconquis aux jihadistes