Le député Ibrahim Kanaan, secrétaire général du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, a indiqué, que “la loi électorale ne constitue pas une transaction. Elle n’est pas liée à des concessions personnelles ou confessionnelles. Cette loi s’apparente à des droits dans le respect de la Constitution et du pacte national”.
Le bloc a tenu sa réunion hebdomadaire, sous l’égide de son chef, le député Michel Aoun, dans son domicile à Rabiyé. Les participants ont discuté des dossiers actuels et de la conjoncture.
“L’unité nationale et la coexistence sont préservées par la parité qui réalise le partenariat islamo-chrétien”, a expliqué M. Kanaan, rappelant que “la proposition de loi orthodoxe a été auparavant approuvée au sein des commissions parlementaires communes et elle est sur le point d’être présentée à l’Assemblée générale”.
Le député a déclaré que “les commissions parlementaires communes ont sérieusement travaillé aujourd’hui. Elles ont limité les débats à 4 projets liés à la proportionnelle ou à la loi mixte ou la circonscription unique. Nous confirmons dans ce cadre qu’il ne faut pas négliger la représentativité des émigrés. Tous les pays du monde comptent sur leurs diasporas. Notre bloc soutient la proposition de loi sur leur représentativité”.
“La réforme politique dépend de la loi électorale et de la présidence de la République. Si nous adoptons les principes constitutionnels et le pacte national, une solution sera consacrée par le Parlement. Cela constitue une issue à la crise”, a-t-il précisé.
Concernant les municipales, M. Kanaan a signalé que “la position du CPL sera ultérieurement annoncée”, notant en contrepartie que “la situation du gouvernement était au menu des discussions. Nous avons en outre abordé la corruption. La transparence est au-dessus de toute autre considération. Nous n’admettons pas l’intimidation ou la diffamation. Nous poursuivrons ces dossiers, à savoir, les déchets, les municipalités, le Casino du Liban et la fraude fiscale dans certains administrations. Nous nous activerons prochainement en ce sens”.
“Le dossier de la corruption est notre priorité. Nous ne permettrons pas que l’on porte atteinte à un journaliste ou à un intellectuel ou à un activiste dans la société civile”, a-t-il poursuivi.
A propos du dossier des réfugiés syriens, il a souligné que “la position du bloc se concilie avec celle du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil. Nous ne devons pas nous adapter à leur présence. Des efforts internes et internationaux sont requis. Nous exhortons le gouvernement et les blocs à lancer une stratégie claire dans le cadre du respect de la souveraineté du pays, des droits et de l’intérêt national”.