Le recueil de photographies réalisées par Jeremy Chivers, The Heart of the Nation, rend un vibrant hommage à l’honneur, au courage, au sacrifice et à la fidélité de l’armée libanaise. Un projet qui a reçu l’aval du commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, et qui a été concrétisé grâce au soutien de la banque Audi.
L’auteur de ces clichés, Jeremy Chivers, a longtemps travaillé à l’ambassade de Grande-Bretagne à Beyrouth en tant que responsable de l’assistance à l’armée. Une fois sa mission achevée, il a voulu offrir à cette institution phare du pays un livre de photographies dont l’objectif est de dévoiler «l’incroyable travail que font les forces armées libanaises, loin des regards et de l’œil du public». A travers son travail de coordinateur, il a eu l’opportunité d’aller sur le terrain et de constater les efforts déployés par l’armée à chaque instant pour protéger le pays du cèdre.
Les très belles photos montrent, avec beaucoup de sensibilité, d’émotion et un brin d’attachement, le quotidien souvent difficile de ces hommes et de ces femmes au service de leur pays. Ce livre représente surtout une initiative inédite et originale dans l’histoire du Liban et de l’armée. Il est en effet très rare et difficile de pouvoir prendre l’armée en photo de manière aussi intime. «Lorsque je travaillais avec l’armée libanaise, j’ai eu la chance et l’opportunité d’aller sur le terrain et de l’accompagner à travers tout le pays. J’ai sillonné le Liban avec les soldats. Je sais que l’armée est très aimée ici, mais je sais aussi que les Libanais ne la perçoivent que comme des hommes en uniforme aux barrages. J’ai donc pensé qu’il serait bien de dévoiler l’ensemble de ses activités que ce soit en mer, sur terre ou dans les airs», justifie Jeremy Chivers.
SOUTIEN ET COOPÉRATION
Concernant sa relation avec l’armée, il confie que les soldats, tout comme les officiers, se sont montrés très coopératifs. Et ils étaient très contents de l’idée et de pouvoir figurer dans le livre. «J’ai passé beaucoup de temps à travailler sur le terrain. Après avoir quitté l’ambassade de Grande-Bretagne, j’ai proposé le projet, et c’est là que tout a commencé. Le général Joseph Aoun a vraiment soutenu l’initiative. Le projet étant inédit, j’ai rapidement obtenu le financement de la banque Audi, qui avait déjà soutenu l’armée auparavant. Les photos qui figurent dans The heart of the nation ont nécessité environ cinq mois de travail», indique-t-il.
Il faut savoir que les profits de ce recueil seront reversés aux vétérans de l’armée libanaise. Le livre est vendu 100 dollars. Pour Jeremy Chivers, il s’agit de récolter des fonds pour aider les anciens combattants. «J’espère arriver à recueillir la somme de 200 000 dollars, afin de les soutenir, leur procurer des soins et les aider à trouver du travail en guise de reconnaissance pour tout ce qu’ils ont fait et sacrifié pour le Liban»