Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a rappelé que « le Liban a assez souffert du dossier des déplacés syriens », ajoutant que la solution réside dans leur retour chez eux et dans l’éradication totale du terrorisme en Syrie, au Liban et dans tous les pays de la région.
M. Bassil a tenu ces déclarations lors de la conférence de presse qu’il a tenue à l’issue de sa rencontre au palais Bustros avec son homologue brésilien Aloysio Nunes, lui exposant également la menace que constituent le terrorisme et la naturalisation des déplacés susceptibles de mener à des mutations dramatiques au niveau international.
« En Syrie, la solution politique est impérative au règlement de la crise. Des élections doivent suivre pour permettre au peuple syrien de choisir librement leurs représentants », a-t-il suggéré.
Le ministre libanais a ensuite demandé a son homologue brésilien de venir en aide au Liban pour modifier la perception de certains Etats qui tentent d’imposer le principe de l’intégration dans de petits pays à l’instar du Liban.
Par ailleurs et sur le plan économique, les deux responsables ont évoqué les relations bilatérales, l’influence du Brésil en Amérique du Sud et la situation des 7 millions de Brésiliens d’origine libanaise.
Apres avoir appelé au renforcement des investissements entre les deux pays, M. Bassil a souligné l’importance de l’accord de libre-échange que le Liban a signé avec les pays du Mercosur, le qualifiant de « réalisation économique ».
A propos des pratiques israéliennes et de la violation des résolutions internationales, il a mis en garde contre l’exacerbation des tensions en raison de la décision d’Israël d’édifier un Etat unilatéral qui encourage le terrorisme international dans le monde alors que le Liban œuvre dans un esprit de dialogue et de paix.
Le chef de la diplomatie brésilienne a pour sa part qualifié sa rencontre avec son homologue libanais d’ « amicale » au vu des relations économiques et politiques qui lient les deux pays.
«Le Brésil prendra part aux trois conférences internationales d’appui au Liban à Rome, à Paris et à Bruxelles », a-t-il précisé.
A propos du dossier des déplacés syriens, il a confirmé que cette responsabilité ne doit pas seulement imputer au Liban mais que les pays du monde doivent tous la partager.