Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a de nouveau attaqué le gouvernement hier sur ce qu’il estime être une politique de marginalisation des chrétiens et une atteinte au pacte national qui ont conduit sa formation à se retirer du cabinet et du dialogue national lundi.
« Le pacte national est une composante essentielle du pays qui repose principalement sur l’égalité entre chrétiens et musulmans. Cette égalité est au centre de la crise que nous vivons actuellement », a déclaré M. Bassil à l’issue de la réunion hebdomadaire du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme. « Nous n’accepterons plus aucune atteinte à notre dignité nationale », a-t-il lancé, dénonçant la « marginalisation des chrétiens sur le dossier de l’élection présidentielle, au gouvernement, au Parlement, sur les dossiers de la loi électorale et des nominations administratives ».
« Nous devons tout faire pour être représentés de la manière la plus juste possible, et ce afin de ne pas revivre l’expérience des gouvernements en charge de 1990 à 2005 », date de la fin de la tutelle syrienne sur le Liban, a-t-il dit. « Nous n’accepterons pas de gouvernement qui ressemble à ceux en charge du temps de la tutelle syrienne. Nous y résisterons », a ajouté le chef du CPL.
Interrogé sur l’altercation qui l’aurait opposé au chef des Marada, Sleiman Frangié, lors de la séance de dialogue national lundi, à l’issue de laquelle il avait annoncé son retrait de ce dialogue, M. Bassil a éludé la question, en déclarant qu’« aucune altercation n’a eu lieu ». « Il faut être deux dans une altercation, et nous ne répondons pas aux attaques nous visant », a-t-il dit