Le président Bachar al-Assad a affirmé que « le rôle des Nations unies dans les élections ne doit pas violer la souveraineté de la Syrie » ajoutant que « quand il y a un amendement constitutionnel , il faut organiser des élections fondées sur la constitution ».
S’exprimant au cours d’un point de presse accordé à un certain nombre de journalistes, suite à son entretien avec une délégation gouvernementale et économique russe présidée par le vice-Premier ministre, Dmitri Rogozine, M.Assad a souligné que « la Syrie est un membre des Nations unies et tout rôle de l’organisation internationale dans les prochaines élections doit être basé sur la Charte des Nations unies, qui respecte la souveraineté de la Syrie et les décisions de notre peuple » ajoutant que « la Syrie accueille favorablement tout rôle des Nations unies, sous condition qu’il respecte la souveraineté de la Syrie ».
« Tout ce qui dépasse cette souveraineté est rejeté », a-t-il martelé.
Pour ce qui est des relations russo-syriennes, M.Assad a indiqué que « compte tenu des relations historiques entre les deux pays, les deux peuples amis , sans oublier les positions russes à l’égard de la Syrie et le peuple syrien, il est normal que la Russie soit un partenaire important dans le processus de reconstruction dans tous les secteurs ».
Pour sa part, M.Rogozine a souligné « le grand progrès qu’avait réalisé la coopération économique avec la Russie et les efforts déployés par le Comité conjoint syro-russe pour contribuer efficacement à la promotion de la coopération entre les deux peuples amis ».
Il a affirmé que « le gouvernement et les grandes sociétés russes sont toujours prêts à venir en aide et à présenter leurs expertises pour contribuer efficacement à la reconstruction de la Syrie dans l’objectif de réaliser les aspirations du peuple syrien au progrès et à la prospérité ».
Par ailleurs, le président Assad a indiqué que « la Syrie et la Russie se concentrent toujours sur le côté politique et militaire, surtout dans les circonstances de la guerre, sans donner aux relations économiques leur droit au cours des dernières décennies ».
Pour ce qui est de la conférence de Sotchi , le président Assad a indiqué que « la principale différence avec celle de Genève réside d’abord dans la qualité des personnes et des participants ».
Et de poursuivre : »A Genève, les personnes avec qui nous négocions ne réprésentent pas le peuple syrien voire ils ne se représente pas eux-mêmes. A Sotchi nous avons mis au point des axes clairs qui traitent des sujet tels que la constitution , les élections et autres ».
Le président Assad a considéré comme « traitre toute personne travaillant sous la direction d’un pays étranger dans son pays et contre son armée et son peuple. C’est notre évaluation pour les groupes qui travaillent pour les Américains en Syrie ».
Le président Assad a ajouté que « la guerre contre le terrorisme n’est pas encore été terminée. Nous vivons encore la guerre, mais nous avons réalisé des exploits sur le terrain en éliminant les centres principaux du réseau terroriste Daech, ce qui constitue une grande victoire « .
Le président Assad a indiqué que « le seul objectif du monde à se concentre sur Daech c’est de détourner l’attention du fait que le terrorisme, en particulier le réseau du front al-Nosra, existe encore avec un appui occidental. La guerre contre le terrorisme ne se termine que par l’élimination du dernier terroriste en Syrie ».
Interrogé sur la déclaration de la France qui a imputé à la Syrie la responsabilité de l’échec des negociations de Genève, le président Assad a indiqué qu’ »il est normal qu’ils (les français) aient déclaré cela, parce qu’ils ne peuvent pas accuser les groupes qui défendent leurs intérêts. Les déclarations faites par la France et d’autres pays occidentaux confirment que ces groupes agissent pour leur compte au lieu d’œuvrer pour le bien de leur pays natal, la Syrie ».
Et d’ajouter: « La France était, dès les premiers jours, le fer de lance du terrorisme en Syrie, et sa main est trempée du sang syrien. La position française n’a pas changé de façon radicale jusqu’à présent. La France n’a aucun droit d’évaluer une conférence de paix. Ceux qui soutiennent le terrorisme n’ont pas le droit de parler de la paix » notant que « les Français n’ont pas le droit de s’ingérer dans les affaires syriennes et toutes leurs déclarations ne nous intéressent pas et sont sans valeur ».