Après l’indépendance de l’Arménie, c’est la deuxième fois qu’un pape visite Erevan; la première étant par Jean Paul II en 2001, à l’occasion des 1700 ans de la réclamation de l’Arménie comme premier état chrétien au monde.
Cette visite historique a une importance majeure pour le peuple arménien en fin de festivités du centenaire de commémoration du génocide arménien. A signaler que le pape François avait célébré une messe la veille du centenaire au Vatican en présence du catholicosse d’Etchmiadzine Karékine II , du catholicosse de Cilicie Aram I, le patriarche des Arméniens Catholiques de Cilicie Nercès Pierre XIX et des milliers d’arméniens de la diaspora . Cette messe a été célébrée pour la première fois en rite arménien à la basilique Saint Pierre. Durant cette cérémonie, le pape François a qualifié les actes commis par l’empire ottoman contre les arméniens de génocide. Cette proposition a engendré des tensions entre le Vatican et Ankara.
Les arméniens accueilleront du 24 au 26 juin le pape François chaleureusement sachant que plus de 95 % des arméniens appartiennent à l’église arménienne apostolique et seul 5% des arméniens sont de rite catholique. Les arméniens catholiques vivent majoritairement au Nord du pays à la frontière géorgienne, dans la ville de Gumri et dans la diaspora ; le siège du patriarcat arménien catholique est à Bzommar au Mont-Liban.
Cette visite officielle comportera en plus de la rencontre œcuménique avec les catholicosses arméniens à Etchmiadzine, une visite à la ville de Gumri et une messe à Erevan. Les commentaires et les propos du pape vis à vis du génocide arménien seront fortement attendus, annonçant probablement une crise diplomatique avec Ankara.