Un avion de combats des États-Unis en Syrie a été repeint aux couleurs de camouflage typique russe.
C’est le journaliste canadien Christian Borys qui a publié les images du chasseur américain « rénové » et coloré en camouflage russe. Il se demande ce que veut dire ce déguisement inattendu : une pratique ordinaire au sein de l’armée, une simple coïncidence ou un moyen de comploter ?
« Les États-Unis utilisent « des appareils de l’agresseur » pour entraîner leurs pilotes. Les couleurs utilisées font que les chasseurs ressemblent à leurs équivalents russes. Arrêter avec les complots », écrit le journaliste canadien qui a remarqué ce «jeu de couleurs » à l’américaine.
« Les États-Unis repeignent leurs F/A-18 afin que leurs couleurs coïncident avec celles des avions russes en Syrie. La formation standard, mais quand même intéressante », note-il.
Le fait est que l’on peut voir les ailes repliables de l’aéronef américain seulement quand il est au sol, et les bouts verticaux de la queue du F-18 diffèrent de l’appareil russe par leur pente sur les côtés. Ainsi, si l’on enregistre l’appareil américain à l’aide d’une caméra semi-professionnelle alors qu’il nous survole, il sera impossible de le distinguer du Su-34.
sosie00Le seul signe distinctif que le F-18 « rénové » a gardé est l’étoile blanche sur fond sombre. Pourtant, sur sa queue on trouve aussi une étoile rouge, la même que portent les avions russes.
Il est à noter que « les travaux de peinture » ont commencé justement après que le chef de la diplomatie américaine John Kerry a demandé à l’opposition syrienne de fournir des vidéos prouvant les « crimes russes contre la population civile (syrienne, ndlr) ».
Cette information est apparue suite à une « fuite » de la conversation audio entre le secrétaire d’Etat américain et des opposants (les casques blancs).
Y aurait-il un lien de causalité, se demande M.Borys… Un utilisateur de Twitter a déjà une réponse assez claire à cette question:
« les Américains peuvent frapper les convois d’aide et en accuser la Russie », affirme-il.