La situation à Tadmor-Palmyre qui fait l’objet depuis vendredi d’une attaque de grand envergure lancée par Daesh semble encore floue.
Depuis vendredi, la milice wahhabite takfiriste a lancé des centaines d’assauts simultanés contre des positions de l’armée syrienne sur plusieurs axes de la ville de Tadmor (Palmyre) et du champ pétrolier Mahr, dans la province de Homs a indiqué le journal libanais assafir.
Trois véhicules piégés et des dizaines de kamikazes piégés ont pris part aux assauts.
L’armée a du reculer dans un premier moment après avoir perdu 15 de ses soldats. Il est également question d’un officier russe qui a été tué.
Les attaques de Daesh avaient été facilitées par un brouillard épais qui a rendu impossible les raids aériens. Une fois dissipée, ces raids ont repris au moyen d’appareils syriens et russes.
Selon l’agence russe Sputnik, l’aviation russe a effectuées 64 frappes pour empêcher Daesh d’entrer à Palmyre et durant la nuit de samedi à dimanche les forces syriennes ont repoussé toutes les attaques des djihadistes takfiristes sur la ville et ont repris le contrôle de la totalité de la cité historique.
Celle-ci a été libérée de l’emprise de Daesh le mois de mars dernier, après 10 mois d’occupation.
Les avions russes ont porté cette nuit 64 frappes contre les terroristes, leurs positions, leurs colonnes ainsi que leurs entrepôts, coupant ainsi court à leur tentative de pénétrer dans Palmyre, a annoncé dimanche matin le ministère russe de la Défense.
Selon lequel « les terroristes ont activement fait usage de voitures piégées, de blindés et d’artillerie guidée ». Les avions russes ont détruit 11 chars et véhicules d’infanterie, 31 véhicules dotés de mitrailleuses lourdes et éliminé plus de 300 terroristes, est-il écrit dans le document.
« Les violents raids de l’aviation russe durant la nuit sur Palmyre ont contraint les jihadistes de l’EI à se retirer à l’aube, quelques heures après leur entrée dans la ville », a pour sa part déclaré à l’AFP le directeur de cette ONG, Rami Abdel Rahmane.
Selon lui, les raids russes ont tué un grand nombre de jihadistes et le gouvernement syrien a dépêché dans le nuit des renforts à Palmyre pour déloger les jihadistes.
4000 miliciens investis, depuis Raqqa et Deir ez-Zor
Mais la bataille n’est pas terminée pour autant. Après avoir regroupé ses forces, Daesh a mobilisé 4.000 combattants et lancé une nouvelle offensive sur Palmyre. L’armée syrienne est passée à la défensive ce dimanche.
« Malgré d’importantes pertes humaines et techniques, les terroristes cherchent à s’approcher au maximum et s’installer dans la ville, car l’aviation russe ne porte pas de frappes contre les quartiers résidentiels », indique le communiqué diffusé par le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit.
Daesh a dépêché d’importantes forces à Palmyre en partance de Raqqa, indiquent les responsables russes. Ceci, disent-ils, est devenu possible car la coalition dirigée par les États-Unis a suspendu cette semaine les manœuvres militaires contre les terroristes.
Des groupes de réserve et des véhicules blindés ont en outre été dépêchés à Palmyre à partir de la région de Deir ez-Zor.
« Plus tôt, le renseignement a appris que jusqu’à 5 000 combattants de Daesh avaient été dépêchés à Raqqa et à Deir ez-Zor depuis la ville irakienne de Mossoul », précise le document.
« Les troupes syrienne mènent en ce moment des combats défensifs à Palmyre », indique le communiqué.
Dernières évolutions : « Les commandants de l’armée syrienne ont décidé de quitter le centre de la ville de Tadmor (Palmyre) et de se déplacer vers les banlieues », a indiqué le gouverneur cité par la chaîne de télévision Al-Ikhbariyah TV.
« La situation est difficile. On peut dire que la partie historique de Palmyre est de nouveau en danger, mais on ne peut pas affirmer qu’elle est tombée entre les mains des terroristes, les combats continuent », a indiqué le chef de la commission principale des antiquités et des musées de Syrie Ahmed Deeb.
Les observateurs se son arrêtés sur le timing de l’attaque lancée par Daesh en direction de Tadmor : et surtout sur le fait qu’elle s’est réalisée simultanément avec un autre assaut lancée par les Turcs en direction de la localité al-Bab dans la province nord d’Alep