Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Nasrallah a annoncé que le Liban est désormais sous haute protection et quiconque songerait à l’agresser devrait savoir qu’il aura la main coupée.
Ces propos sont intervenus lors d’un discours diffusé via écran, lors d’une grande cérémonie organisée dans la ville de Baalbek pour fêter ce que le numéro du Hezbollah a qualifié de « 2nde libération ». En allusion à la libération dans les deux batailles successives durant les mois de juillet et d’août des jourouds de Aarsale, de Ras Baalbak et du Qaa par le Hezbollah puis par l’armée libanaise.
Selon lui, plus de 760 km2 de montagnes et de collines libanaises ont été libérées ces deux derniers mois, du front al-Nosra puis de Daech, les deux émanations d’Al-Qaïda, « dont 624 par le Hezbollah et le reste par l’armée libanaise ». Il a rappelé aussi que la bataille contre ces groupes terroristes takfiristes avait débuté avec celle de Qousseir, au nord du Liban, en 2014.
Sayed Nasrallah a assuré que le projet planifié pour le Liban visait l’édification d’un émirat allant de l’est du Liban en passant par son nord et jusqu’ ‘à la méditerranée.
Saluant l’armée libanaise qui a effectué la deuxième étape de la libération des jourouds, S. Nasrallah a assuré que le Hezbollah a toujours été persuadé qu’elle avait toutes les capacités pour vaincre, mais qu’elle avait surtout besoin d’une position décisive de la part du gouvernement libanais.
« Ce qui s’est passé au niveau de l’Etat libanais concernant la bataille des jourouds est la preuve que le Liban a franchi cette étape et qu’il est capable de prendre des décisions souverainistes… Ceci a été possible grâce à son excellence le président de la république libanaise M. Michel Aoun », a-t-il aussi dit.
Il a révélé que les Etats-Unis qui avaient fait part de leur outrage lorsque le Hezbollah a libéré les jourouds de Aarsale , ont tout fait pour dissuader le gouvernement de lancer la bataille pour les jourouds de Ras Baalbek et du Qaa, lui conseillant de la reporter à l’an prochain.
« Le projet américano-israélien dans la région a été avorté, et ce « grâce à l’axe de la résistance et avec l’aide de la Russie », a-t-il clamé.
Selon lui, il en découle que les Israéliens, les Américains et leur alliés devraient être en colère, et il faudrait s’attendre à ce qu’ils tentent de répliquer. Mettant en garde les forces de sécurité libanaise de rester sur le qui vive pour les faire avorter.
Sayed Nasrallah a également salué la direction et l’armée syriennes pour avoir admis de faire part à la bataille des jourouds, du côté syrien de la frontière, alors que cette région ne figurait pas dans leur priorités.
« Je me suis déplacé et me suis rendu auprès du président Bachar al-Assad pour lui demander de faire évacuer les miliciens de Daech vers Deir Ezzor, afin de savoir le sort des militaires libanaise qui avaient été enlevés par Daech et d’accepter que le Hezbollah négocie au nom de l’Etat libanais », dont certaines factions refusent surtout de rétablir la relation avec Damas, a révélé aussi le numéro un du Hezbollah