La marine de l’occupation israélienne a annoncé avoir intercepté mercredi le « bateau des femmes » qui se dirigeait vers les côtes de la bande de Gaza pour dénoncer le blocus israélien imposé contre l’enclave palestinienne.
Une quinzaine de femmes de diverses nationalités, dont le prix Nobel de la Paix, la Nord-Irlandaise Mairead Maguire, se trouvaient à bord du Zaytouna-Oliva, un voilier parti de Barcelone, en Espagne.
Leur objectif était de briser le blocus –maritime, terrestre et aérien– imposé depuis dix ans par « Israël » à la petite enclave.
Mais comme s’y attendaient les militantes, l’armée d’occupation a intercepté leur bateau.
La marine de l’occupation a indiqué dans un communiqué avoir effectué une fouille du voilier qui s’est « déroulée sans incident ».
La radio publique israélienne, citant un officier de la marine, a précisé que le bateau avait été arraisonné à 35 milles au large des côtes de Gaza.
Le bateau et ses passagères, parmi lesquelles figurent notamment un médecin de Malaisie, Fauziah Hasan, et une ancienne colonel de l’armée américaine, Ann Wright, vont être conduits vers le port d’Ashdod, dans le sud de l’entité sioniste, a ajouté la radio.
Terrorisme d’Etat
Une porte-parole du « bateau des femmes », Claude Léostic, jointe par téléphone, a pour sa part indiqué à l’AFP que « le contact avait été perdu avec l’embarcation ».
Le Hamas qui contrôle la bande de Gaza a indiqué que l’opération menée par la marine de l’occupation israélienne relevait du « terrorisme d’Etat ».
Le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erekat a également dénoncé l’interception du bateau.
« Nous condamnons fermement l’agression israélienne contre la flottille internationale qui a tenté de briser le siège illégal imposé par Israël aux habitants de la bande de Gaza », a-t-il souligné dans un communiqué en appelant à la « libération » des passagères.
Vaines tentatives
Des habitants de Gaza avaient espéré célébrer l’arrivée du bateau, des scouts et des groupes de musique se tenant prêts dans le port.
Des bateaux avaient aussi prévu de sortir en mer pour accueillir le voilier dans la limite des six milles au-delà desquels la marine de l’occupation lance régulièrement des tirs de sommation, voire ouvre le feu sur des bateaux, ou arrête des pêcheurs.
Les accords d’Oslo, signés entre Israéliens et Palestiniens en 1993, autorisaient les Gazaouis à naviguer, notamment pour la pêche, jusqu’à 20 milles des côtes. Mais cette distance s’est largement réduite par les autorités d’occupation.
Depuis 2008, plusieurs expéditions civiles ont tenté, à chaque fois vainement, de forcer le blocus de la bande de Gaza.
L’épisode le plus marquant date de 2010 lorsqu’un assaut israélien sur une flottille s’était soldé par la mort de dix militants turcs à bord du Mavi Marmara