A l’occasion de la commémoration du 13 octobre 1990, Odiaspora.org propose à travers des récits d’époque de vous replonger dans l’atmosphère d’un des moments les plus tristes de l’histoire du Liban
Le 13 octobre 1990 restera à jamais le symbole de la résistance des Libanais de tous bords contre leurs bourreaux, tant internes qu’externes. Les martyrs civils, religieux et militaires tombés ce jour-là et auparavant afin de libérer le Liban de la guerre des clans, des milices et de l’occupation syrienne restent à jamais gravés dans nos mémoires.
Avant de plonger dans les évènements du 13 octobre, le 1er octobre nous introduit un échantillon de la cruauté sans limite que la milice des Forces Libanaises, en déroute militaire et morale, avait atteint vis-à-vis de la population à cette période clé de l’histoire. A Nahr el Mot, 27 civils périrent ce jour-là.
Nous nous plongeons ensuite dans le récit des dernières 48 heures précédant l’invasion syrienne et milicienne du 13 octobre 1990 et qui a pour but de retracer l’ambiance de cette triste période partagée entre espoirs et craintes. Ce reportage est complété par un autre texte décrivant les complots (massacre de Nahr el Mot, blocus des régions libres, balais diplomatiques et préparatifs d’invasion militaire) qu’ont subi les populations résistantes, et ce malgré leur soif de liberté exprimée en masse, lors des dernières semaines qui précédèrent l’attaque finale.
Et puis, comment mentionner le 13 octobre sans parler du massacre odieux une semaine plus tard, de la famille de Dany Chamoun, fils de l’ancien président Camille Chamoun et chef du Parti National Libéral. Seule la petite Tracy échappa à ce massacre ce 21 octobre 1990.
Enfin, à travers le Livre Blanc du conflit entre Armée Libanaise et Forces Libanaises, cette page exerce le devoir de mémoire que nous nous devons de répandre afin de respecter les morts et disparus de la guerre.
– Parce que les politiques ont voulu effacer de notre mémoire à travers une loi d’amnistie toutes les exactions qu’ils ont commises durant la guerre civile,
– Parce que les médias n’assurent pas leur rôle de conscientisation de la population,
Le Livre Blanc reste encore aujourd’hui une référence pour rappeler à la population, de tous bords, les malheurs que peuvent engendrer tout conflit l’opposant à son frère libanais. En attendant que l’état assure un jour pleinement ce rôle de mémoire au niveau de ses institutions, nous vous publions en plusieurs parties le Livre Blanc, rédigé à la fin de la guerre civile par de jeunes étudiants français (l’Union des Jeunes Européens), extérieurs au conflit, dans le seul but de comprendre. Pour cela, ils partent à la rencontre de la population témoin des exactions de la milice des Forces Libanaises dans le conflit l’opposant à l’Armée Libanaise.
Dans le contexte actuel de réconcialiation entre ces deux composantes importantes de la société libanaise, le devoir de mémoire reste un bon moyen d’accompagner ce rapprochement et de parer à toute répétition de l’Histoire.