Le fondateur du site Wikileaks Julien Assange a révélé que la candidate démocrate à la présidence américaine Hillary Clinton a exhorté les Etats-Unis à armer les groupes terroristes en Syrie, dont le groupe wahhabite Daech (EI).
Dans une interview accordée à « La démocratie maintenant », Assange a dévoilé que 1700 messages privés parmi ceux qui ont fuité du courriel électronique de Clinton concernent la guerre contre la Libye.
Et de souligner : « Clinton a poussé vers une intervention catastrophique en Libye, pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi, ce qui a permis à Daech d’occuper une grande partie du pays et à l’afflux d’armes aux groupes armés en Syrie, dont Daech ».
Clinton avait démenti en janvier 2013 lors des audiences d’interrogatoire au Congrès consacrées à l’offensive de Benghazi, d’être au courant du programme de la vente d’armes aux rebelles en Syrie via la Turquie.
Selon « La démocratie maintenant », le témoignage de Clinton est truffé de mensonges, surtout qu’elle avait assuré au sénateur Rand Paul qu’elle « ne sait rien et ne détient aucune information » au sujet de l’acheminement d’armes de la Libye aux pays voisins.
Le mois dernier, Assange a déclaré que les informations recueillies du courriel électronique privé de Clinton peuvent constituer un « acte d’accusation officiel », traitant celle-ci d’une « politicienne malhonnête » qui fait partie des faucons de la guerre.
Ce n’est pas la première fois que Clinton est accusée d’armer les terroristes.
En février dernier, le journal américain The New York Times a publié dans une enquête des informations sur « le soutien fourni de Clinton à un programme américain secret pour armer les milices de l’opposition de Kadhafi en Libye ».
Après le renversement de ce dernier, Washington n’a pas réussi à maintenir son contrôle sur les armes « acheminées » aux groupes armés qui ont refusé de les remettre. De même journal on indique que les répercussions de la guerre en Libye étaient catastrophiques, et ont transformé le pays africain en un « bastion de terroristes ».
Par ailleurs, le site britannique Kanari a révélé que Hillary Clinton faisait partie secrètement entre 1990 et 1992 de la direction de la compagnie française Lafarge, accusée à l’ehure actuelle de financer Daech secrètement . Cette compagnie est l’une des sociétés donatrices en faveur de Clinton. En 2015, ses dons ont dépassé les 100 mille dollars, et cette compagnie se trouve à la liste annuelle des donateurs pour la campagne électorale de Clinton.
Fin 1980, Clinton était déjà en relation avec Lafarge qui a soutenu les renseignements américains dans l’armement de l’ancien président irakien Saddam Hussein.
Le site a ajouté que Lafarge a payé les tribus exigés par Daech dans le nord syrien pour pouvoir continuer à faire fonctionner sa cimenterie. Elle a également acheté le pétrole de Daech.
La campagne électorale de Clinton accuse Moscou d’infiltrer ces documents pour favoriser la victoire du candidat républicain Donald Trump, « partisan » du président Vladimir Poutine.
Le directeur de campagne de Clinton, Roby Mok, a accusé la Russie de se tenir derrière ces fuites, alléguant que « des preuves tangibles montrent que le gouvernement russe tente d’influer sur les résultats des élections ».
En riposte, Assange a estimé que Clinton tente à travers ses accusations contre Moscou de « détourner l’attention de la forte manipulation qui se déroule au cœur du parti démocrate ».
Pour sa part, la Russie a rejeté ces accusations. Le porte-parole du bureau de presse de Poutine a déclaré : « Les propos de Mme Clinton s’inscrivent dans le cadre de sa campagne électorale … Les allégations de Clinton sont très ridicules. La partie russe a maintes fois proposé aux Etats-Unis de coopérer pour faire face aux risques cybernétiques, mais Moscou n’a jamais reçu de réponse positive »