Lors d’une interview exclusive à la chaine de télévision russe RT, le président syrien Bachar al-Assad a rejeté toute éventualité de trêve qui «stopperait la progression de l’armée syrienne». Il a déploré aussi que les médias tournent les yeux quand «les terroristes tuent des civils à Palmyre».
« Il est toujours important de savoir lire entre les lignes. Peu importe ce qu’ils demandent. La traduction de leurs déclarations concernant la Russie est la suivante: ʺS’il vous plaît, arrêtez l’offensive de l’armée syrienne contre les djihadistesʺ », a indiqué le chef de l’Etat syrien.
Commentant la demande de «cessez-le-feu immédiat» formulée par six pays, dont la France et les Etats-Unis, le 7 décembre dernier.
«Si l’on traduit cette déclaration, il s’agit d’un appel à stopper la progression de l’armée syrienne face aux terroristes», a-t-il estimé, jugeant que la préoccupation principale des pays occidentaux était de «sauver les terroristes».
Répondant à ces questions alors même que la ville d’Alep vit ses dernières heures de combat et que les rebelles sont sur le point de subir une lourde défaite, Bachar el-Assad a constaté : «Si nous libérons Alep, les politiques occidentaux et les médias mainstream s’inquiéteront alors du sort des civils, alors qu’ils ne s’en préoccupent pas lorsque la situation inverse se produit, lorsque les terroristes tuent des civils et s’emparent de Tadmor » (Palmyre).
Concernant la prise de cette ville par Daesh, depuis quelques jours, il l’a qualifiée de réponse à ce qui se passe à Alep.
« C’est une réponse à ce qui se passe à Alep, à l’avancée des troupes syriennes. Ils cherchaient à empêcher la victoire à Alep et à détourner l’attention des militaires, mais ça n’a pas marché », a-t-il indiqué.
Le président syrien s’est dit également préoccupé par la «destruction du patrimoine humain, et non pas juste syrien» dans la cité antique