Liban : « La présence massive de réfugiés syriens est une bombe à retardement » selon le Premier ministre

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a présenté mercredi le plan que le Liban compte mettre en œuvre pour traiter la crise des réfugiés syriens, appelant la communauté internationale à prendre ses responsabilités.

M. Hariri a dressé un bilan global. « Le taux de croissance du PIB libanais est passé de 8% avant la crise à un peu plus de 1%. Depuis le début du conflit, le Liban a perdu 18 milliards de dollars jusqu’en 2015. Le taux de pauvreté a atteint 30%, le chômage a doublé, atteignant les 20% sur l’ensemble de la population et 30% chez les jeunes », a-t-il déclaré, ajoutant que les services publics libanais « sont surchargés et les infrastructures durement éprouvées » et que « la dette et le déficit budgétaire ont augmenté ».

« De plus, les estimations suggèrent que plus de 500 000 jeunes Syriens et Libanais sont en danger car le mécontentement social augmente. 90% des jeunes Libanais se sentent menacés par les déplacés syriens et les tensions entre les deux communautés atteignent un niveau dangereux. Cela pourrait causer des troubles et des violences sociales menaçant la sécurité et la stabilité politique du pays« , a souligné M. Hariri.

« La situation actuelle au Liban équivaut à une bombe à retardement« , a prévenu le Premier ministre, qui a affirmé que « le Liban a respecté ses engagements ».