Les dessous de l’arrestation des terroristes de Daech au nord Liban

Moins de 48 heures à l’attentat terroriste qui a visé un barrage de l’armée libanaise à Bekaasafrine au nord Liban, et qui a fait un soldat martyr (Amer Mostapha Mohammad) et un autre blessé (Abdel Qader Noaman), l’armée a passé à l’acte.

Dans ce court laps de temps, les forces d’élite du département des renseignements et le bataillon de l’armée libanaise déployée dans la région, ont arrêté les assaillants terroristes. Il s’est avéré qu’ils appartiennent au groupe wahhabite Daech.

Selon des informations officielles rapportées par le journal libanais Assafir, un groupe des forces d’élite des renseignements de l’armée a pris d’assaut mardi soir plusieurs endroits à Bekaasafrine et arrêté tous les terroristes impliqués dans l’attaque.

Cette opération a eu lieu après une surveillance minutieuse des éléments terroristes. En effet, l’ordre de mener l’assaut contre le barrage de l’armée a été donné par les dirigeants de Daech à Raqqa en Syrie. L’arrestation des assaillants a eu lieu dans une prompte opération, sans faire de blessés. Le cerveau de l’attaque et l’instigateur (Bilal M. Ch.), a dénoncé après son arrestation les trois autres participants. Ceux-ci ont été rapidement attrapés, avant de pouvoir communiquer ensemble. Il s’agit de: Ibrahim W.W., Adham M.N. et Zakariya M.Ch.

Cellule dormante démantelée

Ces quatre terroristes constituent une cellule dormante de Daech, selon les informations obtenues par Assafir. Après l’attaque, la décision du commandement de l’armée était décisive quant à la nécessité de dévoiler les auteurs de l’acte terroriste et de les empêcher d’entamer le moral de l’opinion publique libanaise.

Partant de là, le département des renseignements a pris des mesures rapides ayant deux aspects: préventif et offensif, pour saboter toute tentative d’attaque nouvelle commise par les cellules dormantes de Daech.

De même source on ajoute que « les quatre terroristes étaient ébahis face à leur arrestation rapide alors qu’ils dormaient. Grâce au facteur de la rapidité, les terroristes n’ont pas eu le temps de communiquer ensemble. Ils se sont retrouvés soudainement devant l’enquêteur ».

Ce qui est plus important encore c’est que l’opération a réussi sur tous les plans, aucun soldat libanais n’a été blessé au cours de son exécution. Une opération assimilée à celle qui s’est soldée par l’arrestation du dirigeant de Daech au camp libanais Ain el-Helwé, Imad Yassine.

L’armée détient toujours l’initiative

Selon les sources citées par Assafir, « cette opération militaire constitue un message aux groupes terroristes frappés de plein fouet suite aux opérations préventives de l’armée libanaise. Des opérations qui leur ont fait comprendre que les règles du jeu ne changeront pas et que l’armée libanaise possède toujours l’initiative. Ces règles du jeu qui stipulent également que le champ de bataille a été transposé au cœur des abris des terroristes, qui n’auront point l’occasion de lancer des attaques terroristes. De plus, l’armée libanaise et les forces de sécurité ont désormais le feu vert d’agir sur tous les territoires libanais. Ce qui constitue un message clair à ceux qui planifient de mener des assauts terroristes. L’armée libanaise est capable d’arrêter les terroristes et de les déférer devant la justice. Aujourd’hui, les autres groupes terroristes qui planifient d’attaquer l’armée, les forces de sécurité ou encore le peuple libanais reverront leurs calculs ».

Ces mêmes sources ont souligné par ailleurs que les services militaires et sécuritaires, à leur tête le département des renseignements détectent si le dernier assaut terroriste à Bekaasafrine s’inscrit dans le cadre d’un projet de nouvelles attaques contre les barrages et les sites militaires dans une tentative de remonter le moral des terroristes après les défaites encaissées suite à l’arrestation de dirigeants terroristes éminents.

Et de poursuivre que les habitants de ce village et de toute la région du nord Liban soutiennent à fond l’armée libanaise, et rejettent toute tentative de taxer cette région de terrorisme